Le Nicaragua ou la lente humanisation d’une société et d’une Église
Notre dernier midi d’Entraide et Fraternité à Namur a tenu toutes ses promesses. Avec une assistance qui a dépassé nos espérances, nous avons entendu les riches témoignages des sœurs Ernoux à propos de leur très longue présence au Nicaragua.
Les intervenantes ont expliqué leur implication dans la création et le soutien de nombreux projets (alphabétisation, paysans, pêcheurs, accès à l’eau, centres communautaires…) dans un pays fortement divisé politiquement et marqué par de nombreuses tensions et influences internes et externes parfois très contraires. Sœur Emmanuelle et sœur Lydie sont aussi revenues sur leur combat en faveur d’une implication plus grande de l’Eglise de ce pays dans la société, auprès des gens, dans un contexte de persécutions régulières de la part du pouvoir. En tout cela, un message fort et bien accueilli : pour évangéliser, il faut d’abord humaniser ! Cet axe fondamental est revenu dans les échanges qui ont suivi leurs témoignages : comment cette orientation peut-elle nous parler et prendre corps dans nos sociétés européennes marquées par une certaine crise de la solidarité ?