Ce mardi matin, une action contre le Traité sur la Charte de l’énergie (TCE) a eu lieu devant la Commission européenne à Bruxelles.
Une épée de Damoclès suspendue au-dessus des dirigeants européens symbolisait explicitement la menace que fait peser ce traité sur les États qui prennent des décisions contraires aux intérêts des multinationales du secteur de l’énergie. Avec Entraide et Fraternité, participaient à cet événement 11.11.11 (la coupole néerlandophone des ONG), Friends of the Earth, ou encore Rise for Climate. Cette semaine se tient le 6e cycle de négociations visant à « moderniser » le TCE pour le rendre compatible avec les objectifs de la COP 21 de Paris et du Green Deal européen. Mais pour les organisations de la société civile, il faut quitter ce traité. En effet, vu le blocage de plusieurs pays sur des éléments clés comme la suppression de la cour d’arbitrage privée, il n’a aucune chance d’être rendu compatible avec l’urgence écologique planétaire.
Dans la foulée, une assemblée citoyenne convoquée par Rise for Climate a invité Saskia Bricmont, eurodéputée Ecolo, puis a permis aux différent·es citoyen·nes et organisations présentes de prendre la parole. Saskia Bricmont a souligné l’importance de la mobilisation constante de la société civile pour soutenir le travail des parlementaires nationaux et européens qui s’engagent contre le TCE. Isabelle Franck du Service politique d’Entraide et Fraternité a ensuite pris la parole pour mettre en évidence l’incompatibilité entre les engagements climatiques pris par la Belgique et le TCE. Car aussi longtemps qu’elle restera dans le carcan du TCE, la Belgique sera face à un dilemme insoluble. Soit elle s’abstient de prendre les mesures nécessaires pour réaliser la transition énergétique violant ainsi ses obligations juridiques en matière de climat et la décision récente du tribunal bruxellois la condamnant pour inaction climatique, soit elle prend ces mesures mais s’expose alors à des représailles juridiques par les multinationales sur base du TCE.