Près de 200 personnes ont assisté à une table ronde de haut vol autour de la place de la femme dans l’agriculture actuelle, tant au Nord qu’au Sud.
C’était véritablement un temps fort de la campagne 2018 : le colloque « Agriculture : qui récolte ? » organisé le 22 mars à l’Aula Magna à Louvain-la-Neuve avec deux autres associations, Le Monde selon les femmes et Collectif des femmes. Le temps d’une soirée, près de 200 personnes – parmi lesquelles le chef de cabinet adjoint du ministre wallon de l’Agriculture, auteur d’un message très positif – ont assisté à une table ronde de haut vol autour de la place de la femme dans l’agriculture actuelle, tant au Nord qu’au Sud.
À côté de représentantes d’associations d’agricultrices wallonne, française et italienne, quatre partenaires d’Entraide et Fraternité au Sud ont également éclairé l’assistance sur la situation en Bolivie, en RD Congo, au Burundi et aux Philippines. Partout le même poids de la tradition et en même temps des situations complexes et différentes mais avec le même résultat en termes d’inégalité. Mais, partout des progrès énormes aussi réalisés notamment grâce à nos partenaires. En Bolivie, par exemple, a expliqué Graciela Lopez (REMTE), « le déséquilibre est nettement moins fort qu’il y a 10 ans en termes de possession de titres de propriété et de surfaces d’exploitation dévolus aux femmes ». Nunu Salufa (APEF, RDC) a elle donné le secret du respect que gagne chaque jour la femme au Sud Kivu : « Pour renforcer les capacités des femmes, il fallait absolument mettre les hommes dans le coup pour qu’ils comprennent l’avantage qu’ils ont à en tirer ». Chaque pays a ses nuances et ses troubles à l’ordre social particulier : par exemple, au Burundi, a rappelé Georgette Mpawenimana (OAP), les hommes quittent la campagne pour aller chercher de l’emploi en ville alors que, de son côté, Sindy Soler (MTWRC) a expliqué qu’aux Philippines ce sont les femmes qui partent vers l’étranger pour gagner leur vie, souvent comme domestiques dans les Etats du Golfe. Bref, au terme d’une journée déjà forte (visite de ferme et réalisation de fresque murale collective), cette soirée intense a permis au nombreux public de mieux appréhender des problématiques complexes et variées.